Sortie à vélo au parc de Sceaux

Sortie le 19 décembre des 5eme B : Excursion au musée départemental de Sceaux  (exposition consacrée à la girafe offerte à Charles X)

Fallait-il prendre pour un mauvais présage le dégonflement de mon pneu à l’heure du départ ? Pas forcément car nous partîmes 23 et revînmes… 23. Avec un peu d’avance même !

Pourtant on craignit le pire : pour N, sanglé dans son gilet jaune, pour O dont le palpitant s’emballa dans une côte. Pour  T dont la rumeur courut qu’elle était tombée. Pour C dont le frein-avant lâcha. Pour  B dont la roue arrière refusa de réintégrer le cadre. Pour M même qui, la grille du collège franchie, trouva le moyen de s’égratigner dans les rosiers. Et pour Mme Lohr, remarquable accompagnatrice,  dont le pneu-avant rendit son dernier soupir en arrivant.

Tout alla donc très vite dans cette journée et peut-être est-ce N qui tint le rôle du coureur lâché en rase campagne par le peloton, dans ce dessin de Sempé que Mme Ginès fit tomber du tableau où il était suspendu.  N sut, lui,  s’accrocher et lentement revenir.

Peu de place pour la culture donc : pas le temps de leur dire qu’il y avait une sculpture falciforme émergeant d’un fourré, ni de les interroger sur le sens du mot courtois quand nous croisâmes la rue Courtois. A peine pus-je prononcer l’expression « jardin à la française » qui se perdit sans un écho dans l’immensité hivernal du parc et que personne n’entendit. Dommage !

Non ce qu’ils voulaient, c’était rentrer avec un titre : A obtint celui du meilleur « dérappeur », abandonnant le rap à ses camarades mélomanes.

Et la girafe, me direz-vous ? Oui, nous vîmes cet animal qui fit tourner les têtes à la France de Charles X. Il y eut même une coiffure féminine inspirée de sa tête et de ses cornes. Les fonds d’assiettes la peignirent. Les poètes trempèrent leurs plumes dans des encriers pour la représenter. Arrivée à Marseille, elle traversa donc la France dans son imperméable taillée sur mesure, accompagnée de vaches et d’une antilope. Un tableau de Brascassa en témoigne.

M. P. Kempf